Ça fait maintenant plusieurs semaines que la crise du Covid-19 est venue chambouler nos vies. Personnellement mes privations de coureur me semblent bien petites en comparaison à l’angoisse que vivent plusieurs familles.
La majorité d’entre vous avez possiblement eu à jongler avec des horaires difficiles, la gestion des enfants à temps plein et certains avec le décès d’êtres chers.
Le sport fait partie de ma vie de tous les jours, au travail à l’école et dans mes loisirs. En fait il fait partie d’un équilibre. La course en général et de trail principalement.
J’ai participé à ma première course de trail au Xtrail de Orford en 2008. Depuis maintenant douze ans, je m’amuse comme un petit fou dans les sentiers. J’ai couru quelques ultras entre 50 et 80 km. J’ai couru aussi plusieurs courses de distances moindre. Toujours dans le plaisir, en fait pas toujours pendant toute la course, mais presque. Je ne crois pas que je sois excessif, ma mère dirait peut-être le contraire, mais je pense être équilibré, sans prétention. C’est d’ailleurs, selon moi, le secret de la durabilité dans le merveilleux monde de la course de trail.
En cette période de pandémie, cet aspect est doublement important. Pendant ces douze dernières années, mes priorités ont évolué selon les différentes périodes de ma vie. Le rapport que nous gardons entre la famille, le travail, la course et les autres loisirs, ou passions, est vraiment important. Il n’y aura pas de compétitions avant l’automne et j’en suis vraiment triste, mais je profite de ce moment pour passer encore plus de temps en famille (quoique je n’ai pas vraiment le choix) et pour m’intéresser à d’autres choses. En attente de la réouverture des écoles, je suis actif et je garde comme objectif mes courses de l’automne. Ironiquement, je n’ai jamais couru autant. Mais je reste réaliste face à la situation. D’autres annulations pourraient se produire.
Lorsque la course prend toute la place et qu’une situation comme celle que l’on vit actuellement se produit, le vide est immense. D’où, je me répète, l’importance d’avoir d’autres loisirs et passions. Pour certains, c’est l’absence de compétition qui fait le plus mal, mais pour une grande majorité, je crois que c’est l’aspect social qui nous manque.
En discutant avec des amis coureurs, j’ai constaté la chance que j’ai de ne pas être seul à la maison. Pour certains, les courses et les regroupements de coureurs étaient leur motivation. Cette motivation si importante pour que la course vienne équilibrer le balancier avec le travail.
La situation actuelle est je crois idéale pour se remettre en question et revoir nos priorités et notre équilibre en tant que coureur, mais surtout en tant que personne. Mais je ne vous cache pas que j’ai vraiment hâte à l’ouverture des sentiers.
D’ici là, garderez-vous équilibre ?