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J'ai enfin retrouvé mon poumon!

Ce matin, c’est gris.  Il pleut.  Quand on regarde dehors, le temps ne semble pas des plus réjouissants. Pourtant, je me sens comme une gamine le matin de Noël!  C’est comme si ma liberté m’était rendue.  Après des mois loin de la trail, de la montagne, mais surtout de la communauté de coureurs, enfin, je vois la lumière au bout du tunnel!

Je regarde par la fenêtre, la pluie s’est intensifiée.  Qu’à cela ne tienne, elle ne viendra pas amoindrir mon plaisir.  Ce matin en est un qui s’est fait désiré longtemps et intensément.  Il y a plus de 7 ans, je me suis lancée dans la course à pied, de fond et à fond!  Puis, il y a peut-être 4 ans de ça, j’ai commencé  à courir hebdomadairement en groupe. Wow, alors voilà, j’ai découvert que je suis d’abord et avant tout une coureuse sociale!  Le printemps 2019 marqua l’arrivée du Club de Trail de Bromont dans ma vie.  Plusieurs personnes de la famille des Coureurs du dimanche s’y retrouvent aussi, alors c’est toujours un grand bonheur de nous retrouver bihebdomadairement!

Qui aurait pu s’imaginer au mois de mars, lors de la relâche pour cause de dégel et préservation des sentiers, qu’on ne se reverrait qu’en juin! 

Entre-temps, j’ai eu l’opportunité d’aller travailler dans un vignoble à temps partiel.  Passer mes avant-midis en plein air, au grand vent (et parfois à la neige ou sous le soleil tapant à 35 degrés), m’a été salutaire.  Travailler dans un endroit enchanteur alors que les cerfs rouges m’observent ou encore entendant les sangliers se chamailler, je passais mes avant-midis dans un état semi-méditatif.  J’y ai entretenu mon lien avec la nature.  Par contre, mon besoin de socialiser lui restait bien présent.

La course est bien demeurée présente à travers le confinement.  Mais, tous les coureurs de sentiers vous le diront, le bitume n’arrivera jamais à la cheville de ce que la course en trail nous apporte.      

(Quelques heures plus tard)

Le soleil brille et je me sens dans un état que je n’ai pas ressenti depuis longtemps.  Gonflée à bloc d’endorphines, énergisée par la nature mais tout autant nourrie par les coureurs présents ce matin avec qui j’ai eu le plus grand des bonheurs de gambader.  Aucun cadeau ne m’aurait fait plus plaisir ce matin et je suis incroyablement reconnaissante de cet état.  Même Dame Nature a comploté favorablement pour nous.  

Etre privée de club de course durant 3 mois m’aura profondément manqué.  Je sens que je respire pleinement à nouveau et je ne peux qu’avoir une pensée pour ceux qui sont privés de se mouvoir librement, que ce soit pour cause de blessure,de maladie ou d’un handicap.  Mon manque fût bien temporaire et à la limite futile, quoi que mon équilibre et ma santé repose grandement sur cette nature profonde de me mouvoir et d’être parmi les éléments.  Encore là, j’éprouve de la gratitude de savoir que je peux accompagner des gens et leur permettre d’avoir accès à la nature et à l’état de grâce que l’on peut y trouver.  Maintenant que les sentiers sont de nouveaux accessibles, que l’on peut voir des gens, vivement le retour des sorties avec le Dahü!

(prendre notre que la photo a été prise il y a des mois et que la distanciation a été maintenue lors de cette sortie, crédit photo Audrey Larroquette, présidente du CTB)