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Parfois, j’aime pas le trail, mais…

Je dois vous faire un aveu… parfois, j’ haïs la course de trail.

Je me souviens d’une fois, alors que j’étais dans une portion de 10 km, sur un 35 km hyper technique avec un dénivelé impossible. Pendant ces derniers 10 km, j’haïssais la course de trail pour mourir!

Après avoir franchi la ligne d’arrivée, tout ce que je désirais c’était de lancer mes souliers de course au feu.

Mais, finalement, j’y reviens tout le temps, je ne peux pas vraiment m’en passer. Pourquoi? Va savoir…

Il y a bien sûr le sentiment de liberté et d’accomplissement, mais il y a surtout des coureuses et des coureurs qui affrontent ensemble, de façon totalement volontaire, des situations impossibles.

Pour moi, la course en sentier, c’est avant tout une communauté de coureuses et de coureurs, du monde souvent un peu bizarre et différent, mais qui devient solidaire devant l’épreuve.

Ce que je vise dans ces billets de blogue sur Ravito, c’est de comprendre un peu mieux ces excentriques. En fait, j’aimerais mieux saisir l’esprit « trail ». Essayer de comprendre ce qui vous pousse à faire ces choses pas vraiment rationnelles, comme courir des heures et des heures dans le bois, sans autre but, seulement celui de courir.

En terminant, comme je commence à approcher dangereusement d’un âge dit vénérable (sic), il se peut que j’aie tendance à défendre « les p’tits vieux », mais je vais faire attention, car j’ai une admiration sans bornes pour les jeunes qui se joignent à cette communauté.

Lors de mon dernier 50 km, je me suis fait clancher dans une côte par une fille de 20 ans aux cheveux bleus avec mille tatous, le temps d’un clignement des yeux, elle était passée.

Dans ce temps-là, je me dis : « Oh Yes, vas-y, file en avant. » Le goût de l’aventure est encore là, le goût de la liberté perdure.

Finalement, j’aime peut-être le trail plus que je pense.