NOTE : Ce billet de blogue n’est pas une publication officielle d’un événement de course en particulier. Elle a pour but d’aider les lecteurs à démystifier le matériel nécessaire lors d’un ultra. Pour connaître la liste complète de l’équipement obligatoire sur une compétition, consultez le site web de l’organisation.
Qu’on se le dise, ça prend du matos pour courir un ultra. Il faut être prêt pour tout: la chaleur, le vent, la pluie, la fatigue et surtout… les surprises.
Je vous livre ici de la tête aux pieds le détail de ce que j’ai décidé de traîner avec moi pour affronter cette bête d’UTHC125 2018, où nous avons frôlé le point de congélation de nuit, et connu 15-16 degrés de jour avec un soleil généreux.
Tête
Je cours tout l’hiver avec les petites tuques en laine de mérino offertes par Icebraker. Elles sont pour moi un incontournable. Ma tuque est toutefois restée dans mon sac parce que ma grosse touffe de cheveux fut suffisante pour me protéger du froid.
Les casquettes Ciele n’ont plus besoin de présentation. Je les ai déjà d’ailleurs passées en revue sur D+ http://distances.plus/communaute/ciele-athletics/
Côté lampe frontale, j’ai opté pour ma Petzl RXP . Ce modèle est aujourd’hui remplacé par la REACTIK Plus. Je trouve que son poids et son excellent maintien lui confèrent un avantage sur sa grande sœur, la Nao. Le nombre de lumens (215) est amplement suffisant et le mode réactif, qui adapte la puissance en fonction de la distance des obstacles, est fameux. De plus, les batteries de rechange sont plus petites, plus légères et se remplacent en un simple clic. Je traîne également une petite Petzl e+Lite (27 g, 50 lumens) qui est toujours pratique en cas de pépin majeur.
Le port de lunettes est pour moi important en tout temps pour différentes raisons. Premièrement, elles protègent les yeux des branches. Deuxièmement, elles protègent les yeux du vent et du froid et préviennent ainsi la sècheresse de la cornée. Il peut m’arriver tout de même de sentir que ma vision s’embrouille lorsque mes cornées s’assèchent. J’utilise à ce moment quelques gouttes de Systane Ultra.
Troisième raison, mieux reconnue, elles protègent des rayons UV. Je les porte donc de jour comme de nuit. J’ai opté pour les Oakley Field Jacquet photochromiques. Elles sont solides et massives ce qui leur permet de bien remplir leur fonction de protection. La lentille photochromique change rapidement et efficacement de 23% à 69% de transmission de la lumière, la rendant parfaitement fonctionnelle dans toutes les conditions nuit et jour. Un petit dispositif particulièrement efficace sur l’appui nez permet d’ajuster la distance de la monture au visage, afin d’éviter que les gouttes de sueur tombent sur la lentille. Coup de cœur 2018 pour moi. Cou, corps et membres supérieurs
Le Buff est un autre incontournable. On peut l’utiliser à toutes les sauces comme cache cou ou sur la tête. Le Buff UTHC 2018 était particulièrement attrayant. Super logo inspirant !
J’ai décidé d’affronter le froid du départ avec un chandail On/Off Long SleeveTop de Compressport comme première couche. Ce chandail est de loin ce que j’ai déniché de plus performant en ratio poids/chaleur/compressibilité dans les dernières années. J’ai enfilé par-dessus un T-Shirt WAA Ultra Carrier, parfait par temps frais et dont les nombreuses poches, avant et arrières, sont bien utiles. Les vêtements WAA se distinguent par leur tissu très peu élastique qui évite le ballottement de ce qui est mis dans les compartiments.
Je traîne pratiquement toujours avec moi mes petits manchons Castelli qui procurent une protection surprenante malgré la minceur du tissu. J’ai également utilisé un coupe-vent sans capuchon S-Lab de Salomon incroyablement léger et performant. Mon imperméable avec capuchon WAA Ultra Rain Jacket est resté dans mon sac et ne m’a pas servi. Je ne crois pas qu’il existe plus compressible et léger que ce dernier sur le marché des vêtements imperméables et respirants.
À mi-chemin, au ravitaillement des Hautes-Gorges, j’ai troqué mon T-shirt WAA pour une camisole The NorthFace Flight Serie pour affronter la chaleur et le soleil du midi. On se sent pratiquement torse nu dans cette camisole.
Par temps froid, je dois toujours porter des gants. Je souffre de Raynaud et mes mains deviennent d’une blancheur livide si je néglige de les protéger du froid. Les petits gants The North Face ETIP sont bien légers et respirants tout en offrant juste ce qu’il faut. Par temps plus froid ou pluvieux, je porte les gants SEALSKINZ Ultragrip, imperméables et respirants.
Au poignet, je conserve ma fidèle Suunto Ambit 3. Aucun nouveau modèle ne m’a convaincu de la changer. Son antenne GPS et son altimètre sont fiables et précis. Son autonomie est amplement suffisante et elle permet de multiples ajustements de modes et d’affichages.
Pour l’UTHC125, j’ai opté pour le sac Evolution de Instinct. C’est simplement le sac le plus confortable et modulable que j’aie essayé jusqu’à maintenant. À seulement sept litres on peut y enfouir une quantité surprenant de stock. Les attaches pour bâtons sur les bretelles fonctionnent très bien. J’ai toutefois opté cette année pour l’option sans bâton, ce qui s’est avéré un bon choix.
Malgré quelques 5000 m de D+ il n’y a qu’une section de montée vraiment soutenue sur les Morios, et plusieurs sections de sentiers très étroits où les bâtons deviennent encombrants.
Les portes-bouteilles sont bien hauts placés et accessibles. J’aime particulièrement la petite poche supérieure facilement accessible pour ranger un coupe-vent ou un imperméable. J’utilise les bouteilles Hydrapak de 500 ml. Elles tiennent mieux en place par leur fermeté que les Ultimate Direction, et sont nettement plus résistantes que les Salomon. Je garde à la main un flasque de 250 ml de Salomon avec un petit gant de soutien qui lui permet d’être maintenu sans avoir à garder la main fermée.
Je porte aussi à la taille une ceinture Freebelt de Compressport bien pratique et confortable pour ranger ce qu’on désire garder à la portée de la main. Je préfère également accrocher mon bib sur une petite ceinture à bib plutôt qu’utiliser des épingles à couche qui abiment les vêtements.
Voici maintenant ce que je traîne dans mon sac
- Quelques longueurs de papier de toilette, juste au cas…
- Un sifflet Fox 40. Les sifflets habituellement fournis dans les sacs ne sont d’aucune utilité ;
- Un embout filtre Befree Filtration System de Katadyn qui est compatible avec les bouteilles Hydrapak ;
- Un kit de colle à point Covidien ;
- Quelques compresses, diachylons, tape hypoallergène, tige montée solu-prep, second skin et pading à ampoules DrScholl’s ;
- Quelques longueurs de Duct Tape ;
- Quelques longueurs de KT tape ;
- Quelques médicaments : acétaminophène, dexilant, réactine, zofran
- Vaseline ;
- Glyde en tube et en crème Akylène et Touch/Frotti Frotta;
- Petit canif et couverture réfléchissante.
Soutien nutritionnel
Comme soutien nutritionnel, je me suis contenté de support glucidique sous forme liquide à raison de 30-60g de glucides/heure (Tailwind Naked et Refresh Pure en alternance), en variant la concentration selon mes prévision d’hydratation (prévisions estimées selon la température et non programmées).
Le flasque à la main me permet de rincer ma bouche avec de l’eau. Je range la poudre dans 3 petits contenants de plastique pouvant contenir chacun 150g de poudre. Même si les produits Tailwind étaient disponibles aux stations de ravitaillement à l’UTHC, j’ai préféré utiliser ma saveur préférée et pouvoir contrôler mes concentrations. Sinon, j’ai pris quelques portions de Pepsi (gobelet Hydrapak) et je me suis laissé tenter pas une boule de riz à la station Chouette .
J’ai aussi apprécié l’eau pétillante (Soda Stream) à la station des Hautes Gorges. J’aime particulièrement remplir mes gourdes de Tailwind avec de l’eau pétillante bien froide en quittant une station de ravitaillement.
Membres inférieurs
J’ai découvert cette année les shorts Lululemon (Surge Short 4’’). Elles sont incontestablement les shorts les plus confortables que j’aie testées dans les dernières années. La qualité du tissu est simplement hors norme.
Comme bas, j’ai décidé d’opter pour les bas Compressport Proracing V3.0 Ultralight High qui sont particulièrement confortables et ont la grande qualité de ne jamais bouger d’un poil. Leur grand défaut est d’être fragiles et donc coûteux. Pas de bas compressifs pour moi. Vous pouvez lire ici pourquoi http://distances.plus/entrainement/les-bas-compressifs-pour-courir-servent-ils-a-quelque-chose/ Finalement, mes fidèles souliers Vivobarefoot Primus Trail SG d’amour (indice minimaliste 88) avec lesquels je n’ai jamais d’ampoules. Je les ai révisés longuement dans cette chronique sur D+ http://distances.plus/entrainement/test-primus-vivobarefoot/ Alors voilà ! Je vous ai livré tous mes secrets. Faites vos propres tests et tirez vos propres conclusions. Apprenez à mieux vous connaître et venez vivre cette incroyable aventure.
Je vous laisse sur mon p’tit vidéo maison tourné de l’intérieur de cet UTHC. Vous n’avez qu’à cliquer ici https://vimeo.com/289175208
photo: Karine Maltais