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Cela va faire maintenant plus d’un mois que nous sommes en confinement face à la situation COVID-19.
Une situation mondiale et historique que nous vivons sous forme de traumatisme mondial.
En tant que coureuse de trail qui passe ses journées à s’aventurer dans les sentiers du lever au coucher, je me retrouve dans mon chez-moi en banlieue, à Blainville, à courir les rues interminables, à compter les maisons qui se ressemblent.
Même si cela fait un mois et plus, j’ai encore de la misère à comprendre comment nous nous sommes rendus là.
Il est 6 h du matin, la lumière est déjà parmi nous grâce à l’arrivée du printemps. Il n’y a personne, aucun signe de vie. Cela paraît bizarre, mais à la fois paisible. Je tourne mon attention vers les petits arcs-en-ciel dessinés dans les fenêtres et cela me donne le sourire.
Cela fait déjà une heure que je cours, je regarde mon kilométrage et je suis rendue à un peu plus d’une dizaine de kilomètres. Je dois avouer que je ne suis pas du tout habituée de courir dans les rues, surtout en banlieue, et au début, cela me démoralisait; par contre, plus les journées avancent, plus je commence à admirer mon quartier.
Nous sommes si chanceux de pouvoir vivre en toute liberté, de pouvoir nous retrouver en nature et de courir des centaines de kilomètres par pur plaisir. Certainement que ce confinement peut paraître sombre et incertain, mais pourquoi ne pas prendre le temps de découvrir les petits bonheurs, les beautés, de courir dans notre quartier, de compter les arcs-en-ciel, de découvrir de nouveaux endroits à proximité de notre maison, de pouvoir saluer les enfants qui jouent dans leur stationnement, étant tout heureux malgré tout?
Nous avons tendance à toujours mettre en valeur la négativité de chaque situation, mais si nous faisions un effort collectif à simplement mettre en valeur la beauté de cette catastrophe?