C’est la crise, le temps semble s’être arrêté un instant, pourtant il continue de tourner et j’enfile mes runnings. On a encore la chance ici de sortir sans restriction et de s’élancer sur plusieurs kilomètres peu importe la direction. La seule limite est souvent celle qu’on s’invente par son bric à brac mental.
Alors je cours, ça aide à mettre un terme plutôt savoureux à ces déferlements de pensées et d’informations dus à cette situation particulière ou juste aux épreuves de la vie en général. Je continue de courir, 2019 ou 2020, été ou hiver, printemps ou automne en ce moment pas de différence, je cours.
Même ce lugubre virus qui parcourt le monde à vive allure avec des records plutôt sombres ne ralenti pas ma foulée. Même en regardant les événements de trail s’annuler à la chaîne emportant mon objectif de l’été avec lui, je garde la cadence comme jamais. Je poursuis mes entraînements avec discipline parce que ça me permet de me perdre et de me retrouver en même temps. Je continue de courir, avec comme seul objectif le plaisir de le faire tout simplement.
Quand je vois ce que les coureurs sont capable d’inventer comme défi en solitaire ou collectivement pour arriver à des objectifs de groupe créatifs et rassembleurs tout en gardant nos distances, mais en nous rapprochant grâce à cette passion commune, je me dis que ça va bien aller!