Vous souvenez-vous où vous étiez le 12 mars 2020? Avec qui étiez-vous? Eh oui! À cette époque, pas si lointaine, c’était encore possible de côtoyer d’autres êtres humains sans se soucier de respecter une quelconque distance entre tous et chacun… le bon vieux temps, non ? Que faisiez-vous alors ?
De mon côté, j’étais au travail avec mes collègues, et futures partenaires de demi-marathons. Eh oui ! En 2020, j’avais décidé que ce serait l’année du 21.1 km! Je pratique la course à pied pour le plaisir depuis environ quatre ans. J’adore les sentiments de liberté, de dépassement et d’accomplissement qu’elle me procure.
Dans les dernières années, j’ai participé à quelques événements, sans toutefois dépasser les 15 km. Motivée et prête à relever un nouveau défi, j’ai donc proposé à mes collègues de s’inscrire avec moi au demi-marathon du Marathon SSQ Assurance de Québec en octobre 2020. Peu de temps après notre inscription, ma cousine m’a aussi recrutée pour le demi du Tour du Cap Tourmente, prévu alors en juin. Un demi-marathon c’est bien, mais deux c’est mieux!
Le 12 mars 2020, donc, mes collègues, européennes, surveillaient de près la propagation du mystérieux coronavirus de l’autre côté de l’océan, qui, pour moi, représentait encore une menace lointaine. C’est quand elles m’ont appris que la LNH venait de suspendre ses activités que j’ai pris conscience de l’ampleur de la situation. C’était du jamais-vu, non ? J’ai dû prendre le temps de relire la nouvelle par moi-même pour bien assimiler l’information.
Les jours suivants, j’apprenais que mes cours de spinning, tout comme mes matchs de volleyball, étaient suspendus, et ce, avec raison. Puis, je me suis retrouvée au chômage. Heureusement, je pouvais toujours courir et cuisiner aussi, question de récompenser ma dent sucrée. Je dois aussi avouer que je n’avais maintenant plus aucune excuse pour débuter mon programme d’entraînement. Même si les événements auxquels j’étais inscrite se voyaient repoussés ou annulés, je me suis dit que c’était une opportunité à saisir.
Comme j’ai beaucoup de temps devant moi, j’en profite pour renouveler la liste de chansons qui m’accompagne à chaque sortie, avancer la lecture de volumes dédiés à la course, découvrir de nouveaux podcasts et entraînements vidéos ainsi que tenter de maîtriser les nombreuses fonctionnalités de ma montre, ça, c’est pas encore gagné, mais #çavabienaller.
Avec une grande motivation, et plus outillée que jamais, j’ai donc débuté plus rigoureusement mon entraînement que je respecte à la lettre depuis. Étant déjà une coureuse matinale, ça n’a pas été un problème pour moi de respecter la distanciation sociale. J’ai parfois la chance de croiser et saluer, à distance, quelques rares coureurs, et même de précieux supporteurs glacés qui m’ont redonné le sourire en début de confinement.
Dans ce contexte assez irréel et incertain, mes sorties de course sont mes accomplissements quotidiens et me permettent de maintenir une routine. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir le privilège et le temps de m’adonner à ce sport qui m’amène un équilibre tant physique que mental. Cette situation me confirme que la course m’est grandement bénéfique et je tiens à lui accorder autant de temps et d’énergie lors du retour à la normale.
Et vous, où étiez-vous alors le 12 mars 2020 ? J’espère que vous pourrez y retourner bientôt et retrouver vos proches rapidement. D’ici là, quels sont vos trucs pour rester actifs et motivés à bouger ?