Après dix années à la barre du Trans Vallée, je prends un pas de recul en occupant un poste moins névralgique que par le passé. C’est en tant que secouriste que j’ai participé à l’événement cette année.
Je dois dire que j’ai vraiment aimé mon expérience. J’étais un peu essoufflé dans les dernières années et cette onzième édition a ravivé mon amour pour cette course. Courir dans les sentiers avec les coureurs et redécouvrir ma course sous un autre angle m’a fait le plus grand bien. J’ai réalisé pour une seconde fois pourquoi cette course était exceptionnelle.
La pluie torrentielle du vendredi aura fait du 10 km de nuit le plus difficile de la décennie. Chose certaine, il restera marqué dans nos mémoires. J’adore ce tracé. Il permet d’ouvrir la machine dans les faux plats descendants et techniques, de reprendre sa cadence sur les chemins de terre et de recommencer à trois reprises. Puis le fameux 38 km… que j’aime détester, mais, comment dire, tellement sauvage dans tous les sens du terme.
Pour finir en beauté, j’ai pris le départ du 37 km et j’ai fait la Neilson à la course. Ce sentier est selon moi, le plus beau de l’est de l’Amérique. Je l’avais dévalé à quelques reprises en vélo, mais le courir m’a permis de mieux profiter du panorama. Dix kilomètres de faux plat descendant, du bonbon!
Mes coups de cœur de la fin de semaine:
- La bouffe incroyable, cuisinée maison avec tant d’effort par Marie-Josée Dufour et par Marie-Michèle Gagnon.
- Cette année ce fut l’année des filles : Lyne, Élizabeth, Mylène, Marie-Hélène, Stacy, Isabelle, Annie-Claude, Kim, Marie-Pierre et j’en passe. Bravo les filles!
- Marie-Hélène Prémont qui gagne le Trans Express sans équivoque. J’adore MHP, elle m’inspirait en vélo de montagne et maintenant elle revient en force dans le trail.
L’organisation du Trans Vallée est un travail colossal et paradoxalement, nous essayons de conserver la simplicité d’une course de trail authentique. Si j’ai pu prendre ce recul, c’est grâce à mon équipe. Ce sont des gens d’exceptions; ils sont passionnés, compétants, jeunes et fougueux. Nous avons du plaisir à travailler ensemble et j’espère que cette complicité sera garante de l’avenir pour le Trans Vallée.
Sur ce je vous laisse avec une image de moi vendredi, un de mes rares sourires sous la pluie.
Longue vie à l’histoire du trail québécois, longue vie au Trans Vallée!