in

L'aventure en Charlevoix

On se demande souvent pourquoi les gens font de telles distances. Les longues distances semblent tellement énormes lorsque l’on y regarde de l’extérieur et soyons honnêtes, elles le sont. Alors pourquoi se lancer dans de telles choses ?

Plusieurs diront que c’est une tendance, une mode de plus, la nouvelle crise de la quarantaine ou encore la surenchère de la performance. Ils ont sans doute raison. Ils ont aussi peut-être tord, ou les deux ? Chacun a son histoire, ses raisons. Bien au-delà des considérations théoriques, est-il vraiment si important de savoir les raisons qui poussent les coureurs ? Puissent-ils le faire pour de bonnes raisons ou non, ceci leur appartient. Dans un monde sur-médiatisé, il faut trouver une raison pour tout. Comme si dire que ça nous tente ne suffisait plus. Alors, il doit bien y avoir une quelconque lacune qui se cache sous ça. Peut-être…

Partir à l’aventure, vivre de quoi qui me sort de mon quotidien, voilà certainement une des raisons principales qui me meuvent. Le défi de me dépasser, aller plus loin, tout en ayant du plaisir. Voilà pourquoi je privilégie la distance à la vitesse, je dois y avoir du plaisir, en majeur partie. Ainsi, le UTHC revêt pour moi cet aura. Au fil des années, mes objectifs de saison culminaient avec celui-ci. En 2015, j’ai dû renoncer à mon objectif tout près du but. J’ai dû réapprendre à courir, pas le mouvement lui-même, mais la gestion de l’effort et de la fatigue. Après 4 ans à refaire mes devoirs, à tester les approches, à peaufiner des détails, j’ai de nouveau un objectif de saison qui m’attend au mont Grand-fond. Je m’y prépare concrètement depuis presque un an, mais ça fait 4 ans que ça se trame. Une sorte de revanche, contre le fantôme de mon passé. Qu’il se le tienne pour dit!

Ah, ah! On le savait bien qu’il y avait quelque chose!

En 2015, c’était quoi alors ? J’avais probablement de mauvaises raisons, mais le cerveau est ainsi fait, je n’en ai rien à cirer. Ce qui compte c’est aujourd’hui!