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La fois où je suis devenu blogueur

C’est fait!

J’ai soumis ma candidature. J’ai convaincu des gens de me laisser tenir une plume. Je leur ai expliqué pourquoi j’avais quelque chose à dire sur la trail. Et ils m’ont choisi! Me voilà blogueur ambassadeur sur Ravito.

Mais là je vous entends…

« C’est qui lui ? »

« Son nom ne me dit rien, il ne doit pas avoir fait de podium »

« C’est une vraie moustache cette affaire-là ? »

À la dernière question, je me contenterai de vous dire que oui. Il y a une longue histoire derrière ça que je vous épargnerai.

À la seconde question, je vous répondrai qu’effectivement, j’ai pas fait de podium. J’suis pas une gazelle comme Mathieu Blanchard. J’suis pas une machine comme Jean-François Cauchon. Mais j’ai du fun à me lancer dans des ultramarathons et c’est ça mon champ d’expertise.

Pour ce qui est de la première question, le reste de ce texte devrait y répondre.

J’ai découvert la course en sentier à travers les courses à obstacles. Je courais déjà sur route, j’avais quelques 10 kilomètres derrière la cravate et un ami m’a proposé de nous inscrire à une Spartan Race à Stoneham. Pourquoi pas? J’ai fait la course; j’ai eu du fun, puis je me suis inscrit à d’autres compétitions du genre dans les années suivantes. Plus les distances étaient longues, plus je performais et plus j’avais du fun. J’ai même fait quelques podiums dans mon groupe d’âge. Seul bémol : j’haïssais les épreuves. Monter dans des cordes, lancer des javelots, flipper des pneus, traîner des buckets de gravier… Pas ma tasse de thé! Autant je détestais les épreuves, autant j’adorais la course en montagne qui sépare ces dites épreuves. Un moment donné, j’ai fini par comprendre que des courses à obstacles SANS obstacles, ça existait. Ça avait même un nom : le trail.

Au même moment, j’entendais parler de l’acteur Patrice Godin qui fait des courses de plus de 100 km : j’achetais son livre et je découvrais ce sport merveilleux. Et je découvrais surtout la philosophie derrière ce sport merveilleux. Et ça me parlait.

Dans la vie, je suis intense. Et passionné. Alors quand quelque chose me passionne, je deviens intense. En l’espace de quelques semaines, j’avais épluché tous les livres sur le sujet et je plongeais dans les nombreux documentaires disponibles sur le web. À travers ces activités ô combien passionnantes, mais également ô combien sédentaires, je modifiais mes entraînements. Je troquais l’asphalte pour les sentiers. Je troquais mes Brooks Ghost pour des Brooks Cascadia. Je troquais mes objectifs de marathon pour des objectifs d’ultramarathon. Bref, je sautais à pieds joints dans le merveilleux monde de la course en sentier. Et aujourd’hui, à l’écriture de ces lignes, je n’en suis pas encore ressorti.

Parallèlement à cette passion des sports en plein air, j’ai également une passion pour l’écriture. Je rédige, je gribouille et j’écris. Toujours. Tout le temps. Pour le travail. Pour le plaisir. Pour comprendre. Pour mettre des mots sur ce que je ressens. Et pour partager mes passions. J’entretiens un blogue sur le théâtre depuis plusieurs années et j’ai bien du plaisir avec ça. Quand l’opportunité d’écrire pour Ravito s’est présentée, j’ai là aussi, sauté à pieds joints.

Avec Ravito, j’ai l’goût d’une foule de choses.

J’ai l’goût de mettre des mots sur les sensations et les émotions qu’on vit pendant un ultra.

J’ai l’goût d’échanger avec des coureurs et coureuses aussi crinqués (fous?) que moi.

J’ai l’goût de partager les réflexions loufoques qui naissent dans ma tête après sept heures de course dans le fond des bois.

J’ai l’goût de tripper. Dans la vie en général. Dans mes entraînements quotidiens. Dans les événements de course. Tripper toujours. Tripper tout le temps. Tripper avec vous!

Go?

Go!