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Dans la course comme dans la vie…

Ce récit de mon 42 km, à Harricana en 2017, ne portera pas sur le déroulement de ma course, ni sur sa préparation, mais plutôt sur les apprentissages que j’en ai retirés et que je tente depuis, de mettre en pratique dans tous les aspects de ma vie.

Depuis que je me suis lancée dans cette folle et exaltante aventure de la course à pieds, j’ai beaucoup évolué. J’ai appris de certaines erreurs, comme ne pas forcer avec une blessure, au risque de s’en sortir avec une longue et pénible récupération.

Je me suis développée, autant au plan physique que mental. J’ai appris à me dépasser et que mes limites sont beaucoup plus loin que je ne le soupçonnais.

À Harricana, je suis arrivée sous-entraînée et légèrement blessée, en partie en raison des aléas de la vie, mais aussi par manque de motivation, de focus. Je suis aussi arrivée bien enrhumée. J’ai travaillé fort pour combattre mon rhume, mais pas suffisamment pour guérir ma blessure ou pour améliorer mon niveau d’entraînement.

À droite, au début du parcours, alors que tout va encore très bien.

Je suis donc arrivée à la ligne de départ avec mon habituel «advienne que pourra». Aucune attente, aucune idée si j’allais pouvoir terminer. Résultat: première partie de course étonnamment facile (un peu trop, il y a probablement anguille sous roche) et deuxième partie de plus en plus difficile et longue. Néanmoins, j’ai persévéré. J’ai ajusté mon plan : passant de la course, à une alternance course en montée, plat et marche en descente, à marche sur tout terrain, sauf devant les supporteurs où je tentais d’accrocher mon sourire et de reprendre la cadence. Surtout, j’ai franchi le fil d’arrivée.

Alors que j’avais eu beaucoup de plaisir durant la première partie du parcours, discutant avec les autres coureurs, donnant le meilleur de moi-même, profitant du paysage, la deuxième partie avait été longue, pénible, exigeant de moi que je puise dans ma motivation intérieure, que je mobilise mon mental, mon orgueil et ma fameuse tête de cochon pour mettre un pied devant l’autre, continuer encore un autre km pour finalement arriver au bout de l’aventure.

Alors, la leçon que j’en tire, car c’est ce sur quoi devait porter ce récit,  oui, même sans faire trop d’efforts, je peux me dépasser, atteindre mes objectifs, mais avec beaucoup moins de plaisir et un résultat final en deçà de mes réelles capacités. Cette leçon, bien entendu, ne concerne pas seulement la course. Aussi je tente de l’appliquer dans toutes les sphères de ma vie. Parce que dans la course comme dans la vie… on fait des erreurs, on tombe, on se relève, on continue et on apprend.

Bref, je suis toujours à la recherche de mes limites alors le rendez-vous est pris pour le 65 km d’Harricana en septembre 2018. A suivre…