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Fracasser ses limites

Ingrédients pour une omelette réussie :

•Quelques gels énergétiques

•Une pincée d’électrolytes

•Un coco

Agitez vigoureusement, mélangez et faites cuire sur une montagne. Succès garanti!

Le 29 juin dernier, j’étais ce coco en train de frire sur le Mont Owl’s head pendant ma première course Spartan Beast.

Fort de mon expérience en 2017 avec une course à obstacles de 5 km (Spartan Sprint Ottawa), je me suis dit que c’était totalement raisonnable de quadrupler la distance.

90 burpees, 30 obstacles et 21 km plus tard, c’était chose faite. Pas de gros bleus, en un seul morceau, pas mal heureux.

C’est difficile d’expliquer ce qui se passe dans ce genre d’événement. C’est une danse étrange avec son ego, avec le soleil et avec la force qui sommeille en nous. C’est se confronter à ses limites, les fracasser, les dépasser et rentrer la face première dans une nouvelle limite.

Pendant un instant, on se sent comme une force de la nature en faisant virevolter des pneus de tracteur et en se propulsant par-dessus des murs de 8 pieds (pas en même temps). Puis, quelques minutes plus tard, on s’avoue vaincu par une corde que l’on doit grimper.

De manière incessante, la montagne nous rappelle qu’on est dans un endroit féérique, en bordure de lac Memphrémagog. C’est une vue à couper le souffle. Ça tombe mal, parce que le souffle est une denrée rare.

6 h 40 de course, ce n’est assurément pas un sprint, mais reste qu’à la fin, les jambes se mettent à envoyer des signaux que ça commence à être long.

Et le lendemain c’est le 30 juin, alors tu vas naturellement donner un coup de main à tes amis pour déménager. La vie, c’est aussi comme une course à obstacles!