in

Harricana tant entendu parlé!

Harricana Harricana!

Depuis une couple d’années qu’on me parle de cette fameuse course si roulante.

Let’s go, je clique sur « enter » : chu inscrite au 65 km.

Une semaine avant le grand jour, je me demande dans quoi je me suis embarquée. Les commentaires des gens. Course très roulante, « tof » et très trippante.

Je me remets en question, pas parce que je suis pas capable de faire 65 km mais parce que je ne suis pas une fille qui court sur du roulant. Mes longues distances ont toujours été dans des parcours techniques où tu sais si tu dois marcher ou courir, ralentir ou accélérer.

Voici le grand jour, aucune nervosité mais bien fébrile. Mon plan, je gère pour ne pas me claquer les cuisses sur du roulant.

Nous voici au point de départ, je rencontre des amis. On discute, je leur confirme que je fais ma course car j’ai mon plan de match et qui, dans ma tête, est très bon.

Le départ est donné, je pars pas trop vite à cinq du km environ durant les sept km avant de commencer à monter le km 22 (à ce que je me souvienne) avec 500 D+ avec deux amis que finalement nous sommes partis ensemble.

Ça commence à monter. Ben voyons dont! Un faux plat! N’importe quoi, mais pas un faux plat…

Je fais quoi : je marche ou je cours? Je me dis que je ne peux pas marcher ça tout le long, ça finira pas, ça va me prendre une éternité à finir.

Eh voila! mon plan a encore pris le bord, dans ma tête je me dis que ça passe ou ça casse. Pas le choix, je cours!

Les kilomètres avancent, tout va bien, mais j’ai bien hâte d’arriver au ravito en haut. Normalement selon le graphique que je me suis fait dans ma tête et selon les commentaires de mes amis, je devais rouler sur la montagne et ça serait plus facile… Je ne sais pas si j’ai mal compris le graphique ou ce qu’on m’a dit, mais ça continuait de monter…

Anyway, ça allait toujours bien; les jambes et le corps suivaient et que même je me suis surprise à rouler plus vite que prévu. J’avais l’impression de gambader tellement que ça allait bien.  Mais… mais… mais…

Renduuuuue au km 57, ça se gâche, ça devait être des vallons jusqu’à la fin qu’on m’a encore dit.

Les vallons étaient rendus des montagnes. Je survivais. Je devais me parler à voix haute. Keep the beat, lâche pas, pis focus. Juste cinq km, pis c’est fini.

Rien à faire, le beat était rendu saccadé et au ralenti. Les cinq derniers km ont été interminables.

Rendue à 25 mètres environ de l’arrivée, je tourne une courbe et que vois-je, une montagne! Une pente de ski. Du noir dans ma tête.

Je regarde le monde m’encourager et je lâche à voix haute :« Pas vrai, je monte pas ça!» Là, j’ai la face qui allonge et le sourire a disparu pendant une fraction de seconde jusqu’à ce que je vois les ptits cônes rouges à droite qui traversaient pour finalement franchir la ligne d’arrivée. Ouf!..

Enfin! Le sourire, les bras dans les airs! Je crie! L’arrivée!

J’ai survécu Harricana!

Harricana, Harricana!  Hummm… À moi maintenant de laisser mon expérience. Une course avec un parcours très exigeant pour les cuisses (ma photo en dit long), pour ses longues montées et ses longues descentes. Très beau parcours avec des paysages de toutes beautés!